Tuesday, 21 October 2014

Back to school, for real! / La rentrée pour de bon !

Just before 3pm, I arrived at CEG3 (Kandi's third government secondary school) courtesy of my wonderful chauffeur, and found hoardes of students milling around in their 'kaki' uniforms.



There was no sign of the vice principal so I followed the other people that looked like teachers into a small room and was greeted by name (I am the only white teacher after all!). I asked where my classroom was and the guy pointed at a room just opposite. I then asked if there was anything I needed to do in the small room (some other teachers were signing their name in a book but I guessed maybe they were the full-time paid staff) and was told no. So off I went to my classroom!

There were plenty of desks in the room and about 35 students sitting and chatting. I asked if everyone was present and they motioned to indicate there were others outside. I figured I'd better start. Having been told that each class has two 'responsibles' or prefects, I asked who they were and sent them off to get the register and some chalk. They came back empty handed - the register hadn't been updated since last year and the chalk was locked in a room. Great. I asked if anyone had an English textbook. Not surprisingly, no one did.

So we had a very active lesson with no reading or writing whatsoever! Two hours of 'Good morning, Good afternoon, Good evening, How are you?, I'm fine thank you, I'm very well thank you, What's your name?, My name is... (I don't think I'll ever learn their names!), Stand up, Sit down, Here is a woman/man/girl/boy, Are you a woman/man/girl/boy?, Yes/No, I am/not..., Goodbye, See you later' with plenty of actions and marching round the classroom and standing up and sitting down!

Over the course of the first half hour, about 10 additional students wandered in... Next time, there will be consequences! I didn't have to do too much in terms of discipline on this occasion. One clown wouldn't stop talking so I sent him out for a few minutes and then made him apologise - that wasn't exactly straight forward: he kept saying 'Merci' instead of 'Je suis désolé.' Towards the end of the lesson, I realised that a lot of the kids are not very good at French so I was busy waffling and translating stuff into French for them and some of them probably had no clue what I was talking about! Another little girl was chewing gum so she was sent to get rid of that (spat it on the ground seeing as bins don't seem to exist here) and then she asked me to forgive her. I'm sure they'll get more trying as time goes by but I don't think the class will ever be too badly behaved. We laughed a lot during the lesson and finished by learning 'Frère Jacques' which they enjoyed very much. Next time I'll teach them an English song!

After class I went back to the little room to see how I could get hold of some chalk and the guy went to the corner of the room, grabbed a box of chalk, asked me to sign the book and then handed me the box. Why didn't he tell me that was the process before I started teaching and why did he not help the poor child who went in search of chalk for me??! Perhaps it was a blessing - lessons are much more fun without reading and writing!!

PS When Etienne arrived to pick me up, he was stunned by how much energy I suddenly seemed to have... I guess I've missed teaching! :-)

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Juste avant 15 heures, grace à la gentillesse de mon merveilleux chauffeur, j’arrive à l’école pour donner mon premier cours aux élèves de la troisième école secondaire publique de Kandi, au milieu de tas d’étudiants dans leurs uniformes kaki.

(Image ci-dessus)

Comme je n’avais aucune directive du principal adjoint, j’ai suivi des gens qui ressemblaient à des  enseignants dans une petite pièce. J’ai été saluée par mon nom (après tout je suis la seule enseignante blanche ici!). J’ai demandé ou était ma salle de classe et quelqu’un a pointé une salle en face de celle-ci. J'ai ensuite demandé si j’avais quelque chose à faire dans la petite salle ou je me trouvais et on m’a répondu que non. (Certains professeurs signaient leur nom dans un livre, mais j’ai supposé que c’étaient des professeurs à plein temps et rémunérés) Je suis donc allée dans ma salle de classe.

Il y avait de nombreux bureaux et environ 35 élèves assis discutaient. J’ai demandé si tout le monde était présent, ils m’ont fait signe qu’il y en avait d’autres dehors. J’ai pensé qu’il valait mieux commencer. On m’avait signalé que dans chaque classe il y avait deux responsables ou élèves chargés de la discipline. Je leur ai demandé de se présenter et les ai envoyés chercher le registre de classe et de la craie. Ils sont revenus les mains vides. Le registre n’avait pas été mis à jour depuis l’an dernier et  les craies étaient enfermées dans une salle. Génial ! J’ai demandé si quelqu’un avait un livre d'anglais. Naturellement, personne n’en avait.

Le cours fut donc très dynamique sans que nous ayons quoi que ce soit pour lire ou écrire. Deux heures de « Bonjour, Bonsoir, comment allez-vous ? Je vais bien, merci - je vais très bien, merci. Quel est votre nom ?  Mon nom est ... » (je ne crois pas que je parviendrai à apprendre tous leurs noms). « Debout ! Assis ! C’est une femme, un homme,  une fille, un garçon. Es-tu une  femme, un homme,  une fille, un garçon. Oui, non. Je suis, je ne suis pas …. Au revoir, A bientot.» Tout cela accompagné par des injonctions à se lever, à marcher dans la salle de classe ou à s’asseoir.

Environ dix élèves nous ont rejoints pendant la première demi-heure. La prochaine fois, il y aura des sanctions. Je n’ai pas eu à faire trop de discipline cette fois-ci. Un élève a fait le pitre sans s’arrêter de parler, alors je l’ai fait sortir de la classe quelques minutes et je lui ai demandé de s’excuser, mais je n’y suis pas vraiment parvenue : il a continué à dire « merci » au lieu de « je suis désolé ». Vers la fin de l’heure, j’ai réalisé que nombre des enfants ne sont pas très bons en français, je me suis évertuée à traduire pour eux des mots en français, mais certains n’avaient pas la moindre idée de ce dont je parlais. Une autre petite fille mastiquait son chewing gum, je lui ai demandé de s’en débarrasser, elle l’a craché par terre, puisque les poubelles  semblent inconnues ici, puis elle m’a demandé de l’excuser. Je suis certaine qu’ils en feront d’autres encore à l’avenir, mais je ne crois pas que cette classe se comportera vraiment mal. Nous avons beaucoup ri et avons fini par apprendre « Frère Jacques » ce qui leur a vraiment plu. La prochaine fois je leur apprendrai une chanson anglaise.
Après le cours, je suis retournée dans la petite salle pour voir comment je pourrais avoir des craies, et la personne qui m’avait indiqué ma salle de classe est allé vers un des coins de la pièce, a saisi une boite de craies, m’a demandé de signer le livre et m’a donné la boite. Mais pourquoi ne m’a-t-il pas dit que c’était la procédure à suivre avant que je ne commence à enseigner et pourquoi n’a-t-il pas aidé le pauvre enfant que j’avais envoyé chercher des craies pour moi ? Peut-être que tout cela fut un bienfait – les leçons sont bien plus droles sans livre ni cahier.

PS Quand Etienne est venu me chercher, il fut stupéfait de voir l’énergie qui m'habitait… J’imagine qu’enseigner m’a manqué !

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